Le professionnel:Début d’une ère nouvelle pour l’ACGP


Plutôt que de diriger une association de plus de 3,500 professionnels de golf, Steve Carroll pourrait faire quelque chose de difficile. Comme, par exemple, travailler à titre d’ambassadeur au Moyen Orient, tentant de négocier la paix entre Israël et les Palestiniens, ou convaincre les conducteurs de VUS de changer pour des Smart Cars dans le but de sauver la planète, ou amener les gens du reste du Canada à aimer les gens de Toronto. Eh bien, c’est peut-être son envergure. Carroll est la quintessence du gars qui croit toujours que le verre est à moitié plein. Peu importe à quel point le projet semble morne ou à quel point les processus sont complexes, il trouvera le côté positif—quelque chose à quoi se raccrocher pour tirer le meilleur parti de la situation. Cette approche et cette habileté sont très utiles à Carroll qui doit faire face au plus grand défi de sa carrière—raviver et réinventer une association vieille de 100 ans et handicapée par les reliquats d’un faible leadership au cours de la dernière décade. Dans les faits, plusieurs membres de l’ACGP éparpillés partout au Canada n’ont pas une grande confiance en leur association et ne voit pas la valeur de leur cotisation qui varie annuellement entre $470 et $1,200.

UNE MAIN SÛRE- Ceux qui connaissent Carroll dissent qu’il est l’homme de la situation. En équipe avec le président Warren Crosbie, professionnel en titre respecté du Bayview Country Club de Toronto, les deux offrent à l’ACGP une équipe qui a du mordant. “Les 20 ans d’expérience de Steve à l’ACGP lui permettent d’avoir une entière compréhension de l’association et de l’industrie dans son ensemble,” mentionne Gary Bernard, directeur de la formation de l’association. “Il possède une patience d’ange, il est brillant et il sait comment aller chercher meilleur de chaque individu. Il peut garder son calme dans des situations où d’autres pèteraient les plombs. Si quelqu’un fut jamais destiné à diriger l’ACGP, c’est Steve,” mentionne Bernard, professionnel Classe ‘’A’’ qui travaille auprès de l’association depuis 12 ans. Selon Bernard, Carroll, en collaboration avec des officiers comme Warren Crosbie, Lindon Garron et Doug Wood, procure un leadership fort qui fait avancer l’association, affronte les problèmes et nous mène vers des changements qui transforment l’ACGP en une association moderne et vitale pour nos membres.”

LEÇONS DE LEADERSHIP- Au cours des années 90 et au début de la présente décade, l’ACGP composait avec différentes personnes au poste de directeur exécutif, essayant différents styles de gestion principalement dans un effort pour rendre l’association plus stable sur le plan financier et plus orienté vers les affaires. L’expérience a échoué et plusieurs membres ainsi que quelques personnes de l’industrie, ont eu l’impression que l’association manquait à son mandat de représentation de ses membres et de soutien au développement de la carrière des professionnels de golf. L’association avait la réputation de trop promettre—particulièrement au chapitre des réformes et des nouveaux programmes devant apporter une plus grande valeur aux membres—et de ne pas livrer la marchandise. Les communications aux membres en provenance du bureau national étaient déficientes et les relations avec certaines ‘’zones’’ étaient pour le moins froides. Plusieurs membres croyaient que les programmes de formation qu’ils étaient tenus de suivre n’avaient aucune utilité pour leur carrière et que certains programmes n’étaient pas du tout pertinents. Même le site Web de l’association, symbole visuel de l’association, semblait une représentation du statut de l’association: antique, fatiguée, et pas en accord avec les besoins modernes de l’industrie et de ses membres.

CHAMPIONS DÉCHUS- Du statut d’un des plus grands championnats du pays par le passé, le championnat de l’ACGP a glissé suite à la perte de son commanditaire principal Samsung après le tournoi 2004. Plusieurs membres ont questionné l’association avec le circuit Nationwide qui offrait peu de places pour les membres de l’ACGP. En dehors du nom, le tournoi n’avait pas vraiment de personnalité canadienne et présentait peu de professionnels de golf canadiens. Quand l’association a annoncé en mai 2006 qu’elle annulait l’événement pour cette année —le deuxième plus ancien championnat en Amérique du Nord—alléguant un manque de commandite, plusieurs représentants de l’industrie y ont vu un nouveau signe du déclin de l’association. Toutefois, la décision d’annuler le championnat a également été vue par plusieurs comme un geste courageux signalant une direction forte sous le régime de Carroll. Dans les faits, depuis son arrive à l’ACGP en 2005, Carroll a lentement instauré des réformes et des changements pour revigorer le championnat et l’association dans son ensemble. “Modifier une association oeuvrant dans une industrie traditionnelle comme le golf et aussi large et complexe que l’ACGP demande beaucoup de temps,” mentionne Bernard. “Tôt en 2006, Steve connaissait très bien les défis auxquels l’association était confrontée et prenait les mesures nécessaires aux changements incluant l’annulation du championnat de l’ACGP alors qu’il n’y avait pas de commanditaire principal.”


LE RÉVEIL- À titre de directeur exécutif de l’AGP de la Colombie Britannique pendant 13 ans, Carroll a prouvé qu’il pouvait prendre des décisions difficiles. Pendant cette période, il a développé une réputation bien méritée de leader capable et efficace au golf, domaine dans lequel il fut impliqué autant professionnellement que personnellement. Natif de Toronto, détenteur d’un diplôme de l’université de Calgary et d’une maîtrise en éducation physique de l’université d’Ottawa, Carroll a commencé à travailler au bureau national de l’ACGP à titre de coordonnateur de la formation et des programmes mais fut rapidement confronté à l’offre de diriger l’organisme national. “C’était une opportunité incroyable,” mentionne-t-il. “J’ai travaillé à l’ACGP dès ma sortie de l’université, je croyais donc pouvoir être utile. Si on m’accordait les conditions adéquates, je croyais pouvoir faire beaucoup pour moderniser l’association.” Maintenant qu’il est en poste depuis deux ans, il a mis son empreinte sur l’association avec des gestes d’importance comme:

• Pousser l’implantation d’un nouveau système de formation permettant à l’association d’être en ligne avec les besoins de l’industrie, des membres, et des futurs professionnels (voir Association en Transition)
• Mettre l’emphase sur la consultation des zones pour les dossiers importants
• Engagement à accroître la communication avec les membres et les médias
• Réviser la structure de gouvernance afin de répondre aux besoins des professionnels de golf et de l’industrie changeante au Canada
• Relance du site Web de l’association – un extraordinaire reflet des changements survenant à l’intérieur

En discutant des propositions pour de nouveaux plans et programmes, Carroll découvre que plusieurs personnes—incluant des membres - sont inquiètes du fait de brasser le bateau de l’ACGP ou d’aller à l’encontre des traditions. Il devra souvent leur demander de ne pas rejeter d’emblée de nouvelles idées, simplement parce qu’elles ne correspondent pas à ce qu’il appelle ‘’ l’ACGP d’hier.” “L’association a la réputation parmi ses membres et au sein de l’industrie, d’être plus préoccupée par le protocole, le respect des critères et de la tradition,” mentionne Carroll. “Avec le soutien de Warren [Crosbie] et du Conseil, mon but a été de transformer l’association pour en faire une association basée sur la connaissance. Grâce à la nouvelle proposition sur la formation [qui sera soumise à l’approbation des membres cet été] et d'autres programmes, notre objectif est de fournir aux membres les habiletés leur permettant de combler leurs rêves et leurs ambitions,” mentionne Carroll.

OPPORTUNITÉS- Alors que la majorité des membres de l’ACGP ont traditionnellement travaillé comme professionnels de clubs de golf, les opportunités se sont multipliées. Plusieurs professionnels travaillent maintenant comme directeurs généraux, surintendants, gestionnaires d’entreprises de golf comme ClubLink et vendeurs ou gestionnaires d’importantes entreprises de détail comme Golf Town. “Nous prenons les mesures pour nous assurer que nos membres sont prêts à relever les défis offerts aujourd’hui et pour aider les clubs de golf et les entreprises de l’industrie à trouver des professionnels qui les aideront à diriger des opérations rentables,” souligne Carroll. L’association travaille également très fort pour accroître son influence auprès du public afin d’assurer le développement du sport, qui requiert le soutien des corporations pour les programmes et événements. Par exemple, Jeff Dykeman, ex gestionnaire de la formation et de l’emploi, fut récemment promu au nouveau poste de gestionnaire du développement des affaires. Possédant une expérience en marketing et une profonde passion pour le sport, Dykeman est bien placé pour développer de nouvelles opportunités d’affaires et de programmes pour l’association. Un de ces projets sera la célébration du Centenaire de l’association en 2011 qui devrait toucher tous les golfeurs canadiens et souligner la valeur et l’expertise offerte au sport par les professionnels de golf au pays. Alors que Carroll consacrait son temps à rendre l’ACGP plus valable pour ses membres, l’association travaille fort pour rendre le golf plus attrayant pour les quelques cinq millions de golfeurs canadiens. “De toute évidence, c’est logique pour nous d’aider à la croissance du golf au Canada parce que le futur du sport en dépend, mais nos membres sont golfeurs d’abord, professionnels ensuite,” mentionne Carroll. “Ils sont passionnés de golf et veulent le promouvoir comme une activité d’une vie, pour le plaisir, la santé et la compétition. Ce sport a tellement à offrir à tous.”

PENSER À LONG TERME- Parmi ses projets excitants, l’Association Royale de Golf du Canada (RCGA), en partenariat avec l’ACGP a présenté le Guide de développement à long terme de l’athlète en janvier. Soutenu par 11 membres de l’ACGP siégeant au comité de travail, le Guide DLTA trace la carte très structurée de l’accroissement du nombre de golfeurs récréatifs au Canada et du développement de plus de golfeurs canadiens aux niveaux supérieurs. Développé en association avec Sport Canada et l’expertise mondialement reconnue de l’Association canadienne des entraîneurs (CAC), le DLTA a adapté des programmes de développement supérieurs ayant produit des athlètes de classe mondiale dans plusieurs sports, incluant les Olympiques. Avec l’aide du CAC, l’association a développé un nouveau programme national de certification des entraîneurs. “Ce programme est très attrayant pour plusieurs de nos membres,” mentionne Dykeman, “parce qu’il permettra aux professionnels canadiens certifiés de diriger des athlètes aux Jeux du Canada 2009 alors que le golf sera un sport de compétition et possiblement aux Jeux du Commonwealth et aux Olympiques.” Le DLTA complète le programme Premiers Élans, un autre partenariat avec la RCGA, programme national de développement junior comprenant plusieurs niveaux d’entraînement, des camps et des programmes spéciaux permettant de développer l’intérêt pour le golf chez les jeunes.

Association en transition

La puissance au golf est généralement associée à des coups de départs de 300 verges mais la connaissance amène aussi une grande puissance. Le facteur clé de la transition de l’ACGP vers le statut d’association basée sur la connaissance est la nouvelle proposition de membership et de formation qui a demandé six ans de préparation. Avec une grande variété d’idées reçues des membres de l’ACGP, du personnel, des zones, d’experts en formation et de chefs de file de l’industrie du golf, la proposition a été mûrement réfléchie et construite afin d’offrir aux professionnels de golf canadiens la meilleure formation possible pour répondre aux besoins de l’industrie d’aujourd’hui. ‘’ La proposition s’efforce d’offrir aux membres un accès à la connaissance, aux compétences, aux habiletés, aux outils et aux certifications qui permettront l’amélioration de leur compétitivité dans le marché, ‘’ commente Stephen Carroll, directeur exécutif. Grâce à la formation, l’association veut donner du pouvoir à ses membres afin qu’ils puissent se démarquer dans l’industrie, poursuivre leurs rêves, acquérir une plus grand expérience dans leur champ de compétence et mieux gagner leur vie. L’ACGP a un long historique de formation, remontant à 1911, la première année d’existence de l’association, alors qu’était mis en place le programme de formation des apprentis en emploi. Le système a évolué au fil des années avec l’ajout de rapports de laboratoires incluant le mentorat de professionnels en titre puis l’instauration d’un programme plus personnalisé. Plutôt qu’un programme basé sur l’entraînement, le nouveau programme de formation sera davantage basé sur la compétence, avec un système de certification offrant une formation complète dans des champs d’expertises spécifiques. Bien qu’encore au stade embryonnaire, quelques-unes des certifications proposées comprennent entre autres l’opération d’une boutique de golf, l’opération d’un service de restauration, la gestion des gazons, les finances, le marketing et les ventes, le service à la clientèle et plus. L’intention est de fournir aux professionnels une formation leur permettant de se fixer et d’atteindre des objectifs dans les domaines qui les passionnent. ‘’ Plusieurs opportunités d’emploi existent aujourd’hui qui n'étaient pas historiquement à la portée des professionnels Classe ‘A’ et le processus de changement de l’industrie ne fera que s’accélérer au cours des années à venir, surtout si on considère le rythme de la technologie,’’ mentionne Gary Bernard, Directeur de la formation ‘’ Il est très important que nous offrions à nos membres une formation qui leur permette de s’adapter rapidement aux changements qui surviennent dans le marché.’’

Par: Tim O’Connor

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