L’industrie canadienne du golf répond au documentaire de la CBC sur l’usage des pesticides sur les t

L’industrie canadienne du golf répond au documentaire de la CBC sur l’usage des pesticides sur les t

La diffusion récente d’un documentaire intitulé Dad and the Dandelions a suscité des discussions au sein de l’industrie canadienne du golf, y compris l’Alliance nationale des associations de golf (NAGA). Ce documentaire d’Andrew Nisker a été diffusé le jeudi 2 mars dans le cadre de The Nature of Things, série animée par David Suzuki.

Le documentariste a tenté de trouver des réponses précises à des questions soulevées par l’usage des pesticides sur les terrains de golf. Malheureusement, il a choisi de ne pas consulter des représentants de l’industrie canadienne du golf, ce qui aurait aidé les téléspectateurs à approfondir leurs connaissances sur le sujet.

Afin de rétablir l’équilibre, une Foire aux questions a été rédigée sur l’usage des pesticides sur les terrains de golf canadiens, sous la gérance des surintendants de parcours. La FAQ sera affichée ici dès que finalisée.

La FAQ a été mise au point après consultation avec plusieurs représentants de l’industrie canadienne du golf et des experts. Voici nos sources :

  • Santé Canada
  • Guelph Turfgrass Institute
  • Université de Guelph
  • IPM Council of Canada
  • Audubon International
  • Étude sur l’impact économique du golf au Canada
  • ANPTG Canada
  • Association canadienne des surintendants de golf
  • Golf Canada
  • PGA du Canada
  • Société canadienne des directeurs de club

En recourant aux meilleures pratiques de gestion recommandées par Santé Canada, les surintendants de parcours s’engagent à ce que ces espaces verts que sont les terrains de golf continuent d’être un atout environnemental pour les collectivités d’un bout à l’autre du Canada.

 

Pourquoi les terrains de golf utilisent-ils les pesticides?

  • Les terrains de golf restreignent le plus possible l’usage de produits antiparasitaires, mais ceux-ci sont absolument nécessaires pour, en dernier ressort, prévenir la propagation de maladies.

 

  • Les pesticides coûtent cher et les clubs de golf en limitent l’usage pour économiser de l’argent.

 

  • Les surintendants de parcours, leurs adjoints et leur personnel sont des gérants de l’environnement, bien au fait de la gestion du gazon, de la conservation et des meilleures pratiques.

 

  • Les professionnels du gazon qui font usage de pesticides ont dû se plier à un rigoureux processus d’octroi de permis. 

 

  • Les pesticides sont appliqués sur le parcours conformément aux principes de la Lutte antiparasitaire intégrée (LAI).

 

  • La LAI requiert l’usage judicieux de pesticides seulement là et où ils sont nécessaires pour éliminer l’infestation de maladies du gazon, les mauvaises herbes et les insectes nuisibles.
    • Les infestations sont déterminées à l’aide de données historiques propres au site et de seuils établis pour restreindre l’usage de pesticides.

 

  • Les terrains de golf comptent parmi les rares réserves naturelles urbaines encore en existence.
  • Quelque 2 346 parcours gèrent 750 000 hectares d’espaces verts, y compris 30 000 hectares d’habitat faunique naturel relevant de la gérance de parcours.

 

  • Les gestionnaires professionnels du gazon responsables de terrains de golf prennent très au sérieux l’impact de leurs opérations sur l’environnement. 

 

Les pesticides sont-ils dangereux pour la santé humaine?

  • Les pesticides en vente au Canada sont régulés par Santé Canada et ne sont mis sur le marché qu’après avoir été déclarés sécuritaires.

 

  • Les pesticides ne sont approuvés qu’après des tests rigoureux et un long processus d’approbation géré par Santé Canada. 

 

  • Le Canada a l’un des protocoles de sécurité les plus respectés et rigoureux au monde pour l’approbation des pesticides.

 

  • Des tests réguliers garantissent que les produits sont sécuritaires pour l’opérateur antiparasitaire. Les produits doivent être déclarés sécuritaires pour les personnes qui sont régulièrement exposées à ces produits et qui sont donc le plus à risque.

 

  • L’exposition du public et des golfeurs à ces produits est négligeable.

 

Quels tests les terrains de golf font-ils pour s’assurer que les pesticides sont sécuritaires?

  • En règle générale, ce sont des scientifiques indépendants, issus de l’université et du gouvernement, spécialistes de la toxicologie et de la sécurité des produits antiparasitaires, qui font les tests de sécurité.

 

  • Comme les opérateurs antiparasitaires sont les plus exposés, Il leur arrive de financer eux-mêmes la recherche pour assurer la sécurité des produits.

 

Qu’est-ce que l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA)?

  • Les quelques produits de lutte antiparasitaire utilisés par l’industrie du golf sont approuvés au niveau fédéral par le truchement de l’ARLA de Santé Canada.

 

  • Cette agence est responsable de la réglementation de la lutte antiparasitaire au Canada en vertu de la Loi sur les produits antiparasitaires. Elle recourt aux plus grands spécialistes de la toxicologie et des sciences connexes.

 

  • L’ARLA évalue les produits sur une base rigoureusement scientifique et promeut sans cesse une lutte antiparasitaire durable dans des domaines comme l’agriculture, les parcs, les sports et les applications résidentielles.

 

  • Tous les produits de lutte antiparasitaire utilisés par le surintendant d’un terrain de golf ont été déclarés sécuritaires par l’ARLA de Santé Canada. 

 

Comment les pesticides des terrains de golf se comparent-ils à ceux de l’industrie de l’agriculture? 

  • Les produits antiparasitaires en usage sur les parcours sont des dérivés de ceux de l’industrie agricole.

 

  • Les mêmes produits de base sont utilisés pour protéger les plantes contre la maladie. 

 

  • L’industrie agricole canadienne utilise environ 94 % de tous les pesticides, et l’ARLA de Santé Canada s’assure que la sécurité des aliments est bien en deçà du niveau de risques acceptable pour la consommation.

 

  • Sur les parcours de golf, les golfeurs ne font que marcher dans l’herbe, plutôt qu’en ingérer le moindre résidu, et ils le font moins souvent qu’ils ne mangent de produits agricoles.  

 

  • Il n’y a pas de risque important. 

 

L’industrie essaie-t-elle de réduire l’usage des pesticides sur les terrains de golf?

  • Oui. Ces produits sont onéreux et, par conséquent, toute réduction fait en sorte que le modèle de gestion financière du golf se porte mieux. 

 

  • Depuis l’interdiction de l’usage des pesticides à des fins esthétiques dans certaines régions du pays, le Guelph Turfgrass Institute (GTI) a contribué à tester des produits antiparasitaires de remplacement acceptables, dont certains sont maintenant sur le marché. 

 

  • Le GTI concentre ses recherches sur les produits antiparasitaires de remplacement et les pratiques écologiques durables pour aider les gestionnaires du gazon à réduire l’usage des pesticides. 

 

  • L’aménagement paysager durable, accompagné d’une réduction des intrants, est une priorité pour les chercheurs.

 

La recherche n’est-elle pas entièrement financée par les fabricants de pesticides? Si oui, ce financement influence-t-il l’opinion sur l’usage des pesticides?

  • Santé Canada exige que les données des essais de sécurité et d’efficacité soient compilées par des chercheurs indépendants et, souvent, par une université qui n’est pas intéressée dans la compagnie ni dans les résultats de la recherche. Le rigoureux processus de révision de Santé Canada constitue une garantie.

 

  • Les chercheurs ne sont pas intéressés dans la compagnie qui choisit de tester ses produits, ni dans les résultats de ces tests.

 

  • Le gros de la recherche est financé par des associations professionnelles sans but lucratif de l’industrie du golf qui se soucient de protéger leurs membres : surintendants de parcours, propriétaires, cultivateurs de plaques de gazon et gestionnaires de terrains de sport.

 

Certains terrains de sport ont commencé à éliminer les pesticides. Pourquoi les terrains de golf n’adoptent-ils pas cette stratégie? 

  • Les utilisateurs de terrains de sports préfèrent généralement des surfaces gazonnées de grande qualité. Il a été démontré qu’il est possible d’obtenir des conditions de jeu acceptables en restreignant l’accès, en irriguant le terrain et en recourant à des techniques de gestion du gazon comme l’épandage en couverture, l’aération, les méthodes appropriées de fertilité, le sursemis et l’irrigation. Ces diverses techniques entraînent une hausse des coûts.

 

  • Les terrains de golf n’ont pas adopté une politique « sans pesticides » parce que les exigences pour des conditions de jeu acceptables sont élevées et que les agents pathogènes fongiques comme la brûlure en plaques et la moisissure des neiges sont des maladies susceptibles de détruire la surface de jeu. 

 

  • L’usage de produits antiparasitaires constitue le seul moyen d’obtenir ces conditions de jeu. 

 

Y a-t-il une différence entre les pesticides utilisés sur les terrains de golf d’Amérique du Nord et ceux d’autres pays?

  • L’Amérique du Nord, Ontario en tête, a dans son ensemble réduit le recours aux pesticides sur les terrains de golf.

 

  • Plusieurs autres pays, notamment l’Écosse, utilisent moins de pesticides que l’Ontario sur leurs parcours.
    • L’apparition de plusieurs mauvaises herbes et maladies du gazon est directement reliée au climat et au type de gazon constituant les parcours.

 

  • L’Écosse a le climat idéal pour des parcours « naturels » qui, par conséquent, requièrent moins de pesticides.

 

  • D’autres pays ont accès à des pesticides additionnels et les utilisent.
    • Les terrains de golf nord-américains reconnaissent la nécessité d’inclure la durabilité dans tous les aspects de l’entretien d’un parcours, et la réduction des pesticides en fait partie.

 

Les terrains de golf peuvent-ils fonctionner sans pesticides?

  • Oui, mais ils seraient moins nombreux et, par conséquent, les agglomérations urbaines compteraient moins d’espaces verts.

 

  • Le climat canadien ne se prête pas à un entretien de parcours de golf sans pesticides. 

 

  • Oui, c’est possible, mais alors la pratique du golf serait très différente, ce qui est contraire aux souhaits des golfeurs.

 

Les terrains de golf, qui ne peuvent être entretenus sans pesticides, constituent-ils un danger pour l’environnement?

  • Aucun terrain de golf ne constitue un danger pour l’environnement.
  • Les terrains de golf, loin d’être un danger, sont les rares espaces verts qui subsistent dans l’environnement urbain. 
  • Les terrains de golf sont un refuge pour plusieurs espèces d’animaux et d’insectes; ils constituent aussi un milieu de croissance idéal pour les plantes et essences indigènes. 
  • Les gazons des terrains de golf ont aussi plusieurs avantages pour l’environnement :
    • ils préviennent l’érosion et réduisent les ruissellements provoqués par les orages;
    • ils séquestrent le carbone et produisent de l’oxygène; 
    • ils améliorent la qualité de l’air en emprisonnant les particules en suspension et le pollen;
    • ils fournissent une aire de jeu sécuritaire;
    • ils régulent les températures urbaines.

 

Quels avantages pour l’environnement le golf présente-t-il?

  • Le terrain de golf est la meilleure façon de développer un terrain nu dans le respect de l’environnement. 

 

  • Les routes, les projets immobiliers, les espaces de bureau, les commerces et toute autre forme de développement commercial perturbent l’environnement. 

 

  • Le golf préserve les espaces verts et, dans plusieurs cas, améliore même la durabilité écologique du terrain nu.

 

Est-il vrai que de nombreux terrains de golf sont des sanctuaires Audubon certifiés? 

  • Oui. Plus de 200 parcours canadiens ont obtenu ou sont en voie d’obtenir leur certification.

 

  • Ces parcours dépassent les normes environnementales courantes en améliorant l’habitat de la faune et de la flore, en conservant les eaux, en limitant les espèces envahissantes et en améliorant le milieu naturel des collectivités avoisinantes.

 

En quoi les terrains de golf diffèrent-ils des pelouses privées et des parcs? 

  • Traditionnellement, les pelouses et les parcs utilisent des produits antiparasitaires à des fins esthétiques.

 

  • Pour un parcours, il est nécessaire d’utiliser ces produits, sans souci esthétique, car les gazons de calibre professionnel doivent pousser dans des conditions climatiques difficiles. 

 

Les terrains de golf canadiens adoptent les normes de sécurité les plus élevées, conformément au processus d’approbation des produits antiparasitaires de l’ARLA de Santé Canada et des divers ministères de l’environnement.

 

Ces produits excèdent le seuil de sécurité pour nos propres employés qui y sont plus exposés que le public ne le sera jamais. La recherche confirme que, même pour les golfeurs, le risque n’est pas important.

 

Le golf est le sport de participation no 1 au Canada. Ses effets sur l’économie, l’emploi, la bienfaisance, les impôts et les espaces verts sont supérieurs à ceux de tous les autres sports de participation. Il importe de faire connaître notre gérance environnementale et nos protocoles de sécurité pour continuer à servir le plus efficacement possible le sport de participation par excellence du Canada.